Il n'existe, à ce jour, aucun traitement curatif pour le COVID-19. Les scientifiques s'acharnent pour trouver un remède efficace. En attendant, la médecine se tourne vers des solutions préventives et/ou symptomatiques.
On teste plusieurs molécules notamment des médicaments immunomodulateurs et antiviraux. Les médicaments ayant retenus l'intérêt des chercheurs sont : la Chloroquine, l'Hydroxychloroquine, la Ribavirine, le Remdesivir, la Kaltera, l'association Darunavir/cobicistat et la Favilavir. D'un autre coté une soixantaine de vaccins sont en cours d'étude dont six déjà en phase 1.
En parallèle, les études cliniques se multiplient. Cette dynamique est due au caractère urgent de la situation actuelle. Elle a, également, été stimulée par l'assouplissement qu'ont connus les procédures relatives aux essais thérapeutiques. On en est à plus de 1300 études cliniques sur le Covid-19 dont près de 800 sont des études interventionnelles. Ces études sont lancées principalement par la Chine (655) puis les Etats-Unis (133), la France (80), l'Italie (42) et l'Espagne et l'Allemagne (28). Par ailleurs, on recense 22 études en Afrique dont 17 appartenant à l'Egypte qui semble bien avancé sur ce sujet. Ces nombres continuent d'évoluer et les classements changent de manière quasi-quotidienne.
En décembre 2019, une nouvelle pneumonie causée par un pathogène inconnu a émergé à Wuhan, une ville de 11 millions d'habitants dans le centre de la Chine. L'agent pathogène a rapidement été identifié comme un nouveau coronavirus et la maladie a reçu le nom de COVID-19. Le 30 janvier 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le COVID-19 comme étant une urgence de santé publique de portée internationale puis une pandémie le 11 mars 2020.
Devant une contagiosité élevée et un taux de mortalité qui varie entre 2% à 12%, plusieurs mesures drastiques ont été prises par plus de 180 pays pour limiter la propagation de cette pandémie.
A la date du 17 avril 2020, le portail International Clinical Trials Registry Platform (ICTRP) de l’OMS comptait plus de 1000 essais cliniques à travers le monde sur le Covid-19. Le registre américain clinicaltrial.gov recense, quand à lui, plus de 600 études internationales sur le même sujet.
Le graphique ci-dessous révèle l’engouement qu’à connu le domaine médical en termes d’études cliniques.
Source : ICTRP de l’OMS et clinicaltrial.gov
Rappelons d’abord qu'une étude (essai) clinique ou thérapeutique se dit de tout projet de recherche soigneusement et éthiquement conçu concernant des sujets humains (participants) visant à étudier la relation de cause à effet entre un acte médical et l'évolution de l'état de santé des sujets étudiés. Ces études peuvent concerner un médicament (nouveau ou existant sur le marché), un dispositif médical ou un test de diagnostic.
Il existe différents types d'études cliniques classées généralement en deux catégories les études interventionnelles et les études observationnelles. Dans une étude interventionnelle, les participants reçoivent un certain type d'intervention, comme un nouveau médicament, afin de l'évaluer. L'étude observationnelle est une étude épidémiologique analytique où l'on se limite à observer ce qui se produit en réalité. Elle est effectuée quand on sait peu sur la survenue, l'histoire naturelle ou les causes déterminantes d'une maladie, ou pour vérifier des hypothèses déjà posées.
Une étude interventionnelle doit passer par quatre phases précédées d'une phase préclinique nommée également la phase 0.
A la mi-avril les registres d'essais clinique de l'OMS et du « U.S National Library of Medecine » recense plus de 1300 d'essais cliniques sur le COVID-19. La majorité de ces études cliniques sont de type « interventional » et près de 38% de ces travaux sont déjà en phase (1, 2, 3 ou 4) de l'étude clinique. En revanche, 29% de ces essais sont non applicables.
Source : ICTRP de l'OMS et clinicaltrial.gov
Selon le portail des essais cliniques, de l'OMS et celui du «U.S National Library of Medecine »,,près de 50 pays œuvrent, à titre individuel ou en collaboration avec d'autres, pour trouver un remède et mieux répondre aux questions qui entourent le coronavirus-2019.
Les pays les plus impliqués, en termes d'essais cliniques sur le COVID-19, sont listés sur ce graphique :
Source : ICTRP) de l’OMS et clinicaltrial.gov
Le nombre d'essais thérapeutiques conduits par la Chine est démesurément remarquable (655). Ce chiffre important est extrait du portail de l'OMS. Les données relatives aux autres pays viennent du clinicaltrials (qui est plus actualisé mais semble moins sensible à certains pays comme la Chine). A noter que le graphique, ci-dessus, (Graph.1) rapporte les chiffres les plus importants identifiés, dans l'une ou l'autre source, pour un pays donné.
L'Afrique :
Au niveau africain, on compte 22 essais cliniques à la date du 17 avril 2020. Ces essais sont lancés par cinq pays, mais ce chiffre revient majoritairement à l'Egypte lequel travail sur 17 essais cliniques dont 10 sont des études interventionnelles en phase 3. La Tunisie possède, quant à elle, 3 études cliniques. Deux d'entre elles concernent l'Hydroxy-chloroquine et sont déjà en phases 3 et 4. L'Afrique du sud, le Nigéria et la Zambie ont lancé, chacun, un essai qu'ils partagent avec d'autres pays. A la date du 17 avril les bases de données consultées n'indiquent aucun essai clinique au Maroc.
Source : clinicaltrial.gov
Plusieurs travaux scientifiques décrivent des solutions potentielles pour faire face au COVID‐19 en se basant sur les recherches antérieures concernant d’autres maladies, notamment, le SRAS, le MERS, Ebola, le VIH etc. Les approches diffèrent d’une équipe de recherche à l’autre, allant d’une simple prévention nutritionnelle (en vu de renforcer l’immunité des patients) à la conception rapide d’un vaccin efficace, en passant, bien évidement, par les médicaments. D’ailleurs sur les 1300 essais cliniques en cours, près de 300 concernent des molécules/ thérapies contre le covid-19.
1-Prévention nutritionnelle : elle se limite à l’administration de vitamines et de minéraux, d’acide gras polyinsaturé ou même de métabolites secondaires comme les flavonoïdes et les diarylheptanoïdes.
2-Les médicaments : Une large gamme de molécules différentes est actuellement en cours d'évaluation en vue de démontrer leurs efficacités contre le Covid-19. Parmi elles, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine2 (ACE2) dont fait partie la fameuse chloroquine/hydroxychloroquine qui a suscité un grand intérêt de la part de la communauté scientifique (56 essais cliniques et 39 publications scientifiques).Plusieurs études ont, également, montrées l’efficacité in vitro de certains médicaments antiviraux utilisés isolement ou combinés avec d’autres traitements. Des études cliniques sont en cours pour leur validation. On en cite la ribavirine, le remdesivir, l’association « Lopinavir + Ritonavir alias Kaltera » ou « Darunavir + cobicistat », la favilavir et certains anti grippaux comme l’Umifénovir, etc.. Toutefois, les chercheurs ne sont pas tous d’accord sur l’efficacité de ces traitements (chloroquine, Umifénovi, lopinavir et ritonavir,…). D’autre part, les chercheurs proposent l’usage de médicaments immunomodulateurs dont les anticorps monoclonal (CR3022), l’emodin, la nicotianamine, les interférons, la thymosine α1,… La recherche s’est focalisée également sur certaines molécules anti-inflammatoires (Ibuprofen , Naproxen,…) malgré une mise en garde contre leur utilisation par les pharmacologues.
3-Traitements symptomatiques : qui visent à soulager voir prévenir les symptômes liés au coronavirus notamment le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Parmi ces traitements on cite la thérapie cellulaire utilisant des cellules souches pour réduire l'inflammation et favoriser la régénération tissulaire, ou encore la transfusion de plasma sanguin (coviplasm) . Les chercheur testent également la Corticothérapie même si elle est sujette à controverse. l’oxygénothérapie (hyperbare), ou l’injection d’hémoglobine ayant des propriétés oxygénantes supérieur au sang humain sont aussi testées.
4-Les Vaccins : le développement d’un vaccin efficace nécessite en temps normal 10 à 15 ans de recherche. Mais face au caractère pandémique de cette maladie, un effort international a été déployé pour trouver un vaccin en 18 mois. L’OMS recense une soixantaine de vaccins candidats dont six sont actuellement en phase 1:
Covid-19 aAPC Vaccine de Shenzhen Geno-Immune Medical Institute
BacTRL-Spike Oral Vaccine de Symvivo Corporation
COVID-19 Vaccine (ChAdOx1) de l’Université d’ Oxford
INO-4800 for COVID-19 d’Inovio Pharmaceuticals
Adenovirus Type 5 Vector de CanSino Biologics Inc
Vaccine (mRNA-1273) du National Institute of Allergy and Infectious Diseases
Etude sur les essais cliniques Covid-19 (pdf)
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