Des chercheurs de l'Institut Fraunhofer pour le génie des interfaces et les procédés biotechnologiques (IGB) de Stuttgart (Bade-Wurtemberg) ont conçu des membranes adsorbantes pour capter les polluants pharmaceutiques provenant des rejets dans les eaux usées des substances actives par les excréments des personnes malades (ou de bétail traité) et de médicaments jetés dans les toilettes de manière inappropriée.
Ces membranes sont constituées de matériaux adsorbants microporeux qui disposent d'une grande surface d’échange. Elles peuvent, ainsi, être ajustées selon le débit de l'eau et le type de polluants (principes actifs ou métaux tels que le plomb, l'argent ou le cuivre) en adaptant la taille des particules du matériau (de 50 à 500 nm) formant la membrane. En outre, ces membranes ont l'avantage par rapport aux filtres actuels de ne pas nécessiter un milieu sous pression afin que les molécules polluantes soient capturées.
Des tests menés par l’équipe de recherche ont montré que les membranes enrichies en particules absorbantes sont 2 à 3 fois plus efficaces que les membranes de référence pour des produits pharmaceutiques comme le bisphénol A et la pénicilline G (figure).
Figure : Comparaison entre une membrane de référence et une membrane enrichie en particule absorbante pour filtrer le bisphénol A et la pénicilline G.
Notons que ces membranes sont réutilisables après leur saturation en polluants. Néanmoins, la régénération des membranes dépend du type de polluant utilisé. Ainsi, pour dissocier le Bisphénol A celles-ci sont soumises à une variation de pH. Alors que dans le cas du cuivre, il est nécessaire d’utiliser de l'acide nitrique. Une fois ces opérations menées, les membranes peuvent être réintroduites dans le procédé de filtration pour un nouveau cycle.
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